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Des étudiants mettent leur savoir-faire au service de commerçants en crise
Redynamiser le site Internet, développer les réseaux sociaux et la vente en ligne... pour certains étudiants, aider les commerces de proximité est devenu un terreau d'apprentissages.
Et si la crise pouvait être un sujet d'apprentissages concret pour des étudiants en management, communication ou marketing ?
A Paris, neuf écoles privées ont mobilisé leurs élèves pour aider des commerçants de la capitale. Au menu : aide à la mise en place d'un système de « click and collect », création et animation de pages sur les réseaux sociaux, basculement de l'offre en e-commerce... Une vingtaine d'entreprises auraient manifesté leur intérêt sur le site des Grandes écoles spécialisés .
A Toulouse Business School, c'est la junior-entreprise ESCadrille qui a battu le rappel des troupes. « Les PME et TPE dites non essentielles ont perdu une part énorme de leur chiffre d'affaires, rappelle Maxime Maillier, vice-président d'ESCadrille et étudiant en master à TBS. Et deux commerçants sur trois ne sont pas digitalisés en France. »
« Digitalisation «, tel est le mot-clé du programme déployé par ce « cabinet de conseil étudiant », élu meilleure junior-entreprise commerciale d'Europe en 2020, qui propose « un audit des outils existants, l'élaboration de la stratégie numérique et des recommandations sur les outils et les prestataires ». Quatre entreprises ont, à ce jour, répondu à l'appel d'offres, dont Awesome Guide, une agence de voyages sise à Clessy (Saône-et- Loire), qui a perdu cette année 95 % de son chiffre d'affaires.
« Notre idée c'est de proposer un accompagnement pour développer une source supplémentaire de revenus », précise M. Maillier, d'ESCadrille
Tout le monde en « click and collect » ? « Notre idée, à ESCadrille, ce n'est pas de tout mettre en ligne chez nos clients, c'est de leur proposer un accompagnement pour développer une source supplémentaire de revenus » , précise M. Maillier. En 2018, la junior-entreprise avait ainsi aidé le chocolatier toulousain Vincent Puyuelo pour se lancer à l'international. « Pour l'artisan que je suis, le progrès ce n'est pas forcément la vente par Internet – qui coûte cher en frais de port. Le progrès, c'est quand les clients viennent à nous », affirme M. Puyuelo. Et donc reviennent au plus vite dans les deux magasins-ateliers de sa petite chocolaterie, en plein centre-ville, où sont élaborés ses plaquettes de chocolat, fudges, orangettes, rochers en temps réel sous les yeux (et le nez) des clients de passage.
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