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Marc-Henri BECADE (TBS 2001) - COVID-19 : Témoignage d'un directeur d'Ehpad
Marc-Henri Bécade (TBS 2001) directeur de la Résidence des Trois-Lacs à Monclar-de-Quercy (Tarn et Garonne) a livré son ressenti concernant l'autorisation donnée par l'Etat de rouvrir les résidences pour séniors et EHPAD aux familles dans le quotidien régional La Dépêche du Midi.
La crise du COVID-19 met les professionnels de santé à rude épreuve et engendre de nouveaux questionnements quant au fonctionnement du système de santé français. Concernant les EHPAD ce sont plusieurs questions que Marc-Henri et son équipe se sont posées et auxquelles ils ont dû trouver des réponses, notamment :
- Comment faire face à une telle situation inédite, avec un ennemi invisible ?
- En l'absence de médicament efficace contre cette pathologie, quel traitement choisir ?
- Comment concilier les soins du résident et la protection de sa famille ?
Pour répondre à cette dernière question, la Résidence des Trois-Lacs s'est très vite retrouvée dans une impasse face au manque de matériel de protection (masques, gants, blouses charlottes...) à la fois pour le personnel de la résidence et pour les familles qui souhaitaient venir en visite.
"La problématique du conflit des devoirs est majeure"
La reprise des visites des familles a dû être préparée "de façon collégiale, en discussion avec les équipes", explique Marc-Henri Bécade dans l'article du quotidien régional. "Nous avons établi un protocole qui concilie sécurité et bienveillance", ajoute-t-il.
"L'Humain reste à privilégier. La sécurité ne se négocie pas non plus"
Prise de rendez-vous à l'avance, traçabilité des rencontres, visiteurs équipés de gants et masques, prise de température à l'arrivée, rencontres en extérieur le plus souvent possible, lieux isolés dédiés aux visites, nettoyage entre chaque visite, telles sont les mesures prises qui conditionnent la réouverture de la résidence des Trois-Lacs.
Mais pour Marc-Henri Bécade, bien que conditionnée, la réouverture des EHPAD est nécessaire. Il considère que "nous ne pouvions priver plus longtemps nos résidents des liens affectifs".
Alors coûte que coûte, en rouvrant son établissement, il veille à assurer protection de la vie humaine et la nécessité de poursuivre sa vie affective !
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