Olivier de Laforcade se lance dans la location de meublés.

Olivier de Laforcade (Promo 2012) a abandonné son poste d’acheteur chez Airbus pour se lancer dans la location de meublés, entre hôtel et maison d’hôte.

Il est titulaire d’un double diplôme de l’Enacet TBS dans le management du transport aérien. Un parcours qui lui a ouvert les portes d’Airbus où il a passé cinq ans au service achats.

« J’achetais des moteurs d’avions, explique-t-il. Mais il me manquait quelque chose. Et puis le côté assis derrière un bureau toute la journée, cela me pesait beaucoup. »

En 2016, Olivier de Laforcade décide de se lancer à son compte. Il prend une disponibilité et pendant un an se met en quête d’une entreprise à reprendre, dans l’agroalimentaire ou l’hôtellerie notamment, deux secteurs qui l’attirent.

À la veille de son retour chez l’avionneur, « je suis tombé sur une annonce du Bon Coin avec cet immeuble à vendre. Il était vide à l’époque avec beaucoup de travaux à faire. » Qu’à cela ne tienne, l’idée germe. Pour le nouveau maître de maison, travailler dans l’hôtellerie « permet de voyager par procuration. On accueille des clients qui viennent de tous horizons , on crée un contact… » Olivier de Laforcade imagine un nouveau concept « différent de l’hôtellerie traditionnelle », bien adapté à une Ville rose où «l’offre hôtelière est un peu veillotte et les appart hôtels sans beaucoup de charme ».

Avec cette façade en briques,ces vieux parquets et l’escalier d’époque, « on pouvait faire quelque chose de différent,susceptible de plaire aux clients ». Quelques mois de travaux plus tard– l’épouse d’Olivier de Laforcade s’est chargée de la décoration et d’une partie de la communication–,le propriétaire de La Maison d’Henri met sur le marché 14 appartements meublés loués en bail court « parce que c’est ce qui répond le mieux à l’offre »,une solution sur un mois « 30% moins chère que l’hôtellerie traditionnelle», selon Olivier de Laforcade.

« Les clients,explique-t-il,en ont assez des hôtels où ils doivent aller au restaurant tous les soirs pour dîner seuls avec leur smartphone. Chez moi, ils ont une vraie cuisine où ils peuvent se faire un gratin dauphinois !Une petite terrasse où ils peuvent se retrouver,une salle pour organiser des réunions, le tout dans un esprit très convivial. »

Des prestations aux quelles le propriétaire ajoute en plus du ménage hebdomadaire,quelques menus services : livraison de petits-déjeuners, réception de courses en ligne,transfert vers l’aéroport,etc.

Depuis quatre mois, le taux d’occupation ne fait que grimper, atteignant 70 % en octobre. De bon augure pour le bailleur qui table sur un chiffre d’affaire de 250K€ à l’année. Preuve que le concept séduit – des consultants,personnes en formation, femmes et hommes d’affaires à 90 % et quelques touristes –, tous reviennent un jour à la Maison.

Le concept marche si bien que l’hôte réfléchit déjà à l’ouverture d’un deuxième établissement, encore plus central.