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Nos Parcours Incroyables : James DE ROQUETTE-BUISSON (TBS 2014)
A la tête des conserveries Baron de Roquette-Buisson, en Lauragais
"Venez rencontrer des personnes bienveillantes, à l’écoute et toujours de bons conseils"
Qui étiez-vous à l’école ?
Pourquoi avez-vous choisi Toulouse ?
Fraichement diplômé d’un Bac S spé math mention repêche, je ne savais pas trop ce que je voulais faire ; la seule chose que je savais était que je ne voulais plus entendre parler de nombres imaginaires, de nucléaire ou des piles à combustion et autres bizarreries physico-mathématiques. C’est là que j’ai rencontré un ami de la famille pour discuter de son parcours et d’éventuelles recommandations pour éclaircir ma vision d’avenir ; il m’a fait comprendre qu’une école de commerce est une des options les moins limitantes pour quelqu’un d’indécis sur son futur.
J’ai donc postulé à une seule école de commerce : « Toulouse Business School » et quelques prépas d’économie d’outre-mer et à la Sorbonne… La seule institution ayant répondu favorablement à ma candidature fut toulousaine ; c’est d’ailleurs la seule qui m’a reçu en entretient.
L’esprit vagabond qui m’habite m’a fait venir en autostop depuis Castres, où j’étais interne à Notre Dame, pour passer l’oral qui s’est très bien passé ; tout comme l’écrit quelque temps plus tard. TBS étant la seule option universitaire qui s’offrait à moi, j’ai donc « choisi » Toulouse.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours à TBS ? (Études)
J’ai fait les trois ans du Bachelor à Entiore de 2011 à 2014 en management international ; six mois en français, les deux et demis autres années en anglais et un détour d’un an en seconde année à Groningen dans le nord des Pays-Bas. Le tout fut sublimé par six mois d’incubation à TBSeeds pour mon projet de reprise d’entreprise.
Ces trois ans sont passés à toute vitesse, j’étais comme un poisson dans l’eau ; après un Bac S difficile, la difficulté académique n’en n’était plus une. Ce qui m’a permis de prendre du plaisir en cours et de m’intéresser à chaque matière sans avoir à trop m’inquiéter.
Laurence Bundy, Philippe Brunner, John King, Geneviève Cazes-Vallette, Phill Mackormac, Servane Delanoe-Gueguen et Olivier Igon entre autre font partie des professeurs qui ont marqué mon parcours, ils m’ont appris, comment ne pas payer d’impôts via un maillage de sociétés domiciliées dans divers pays, que 60% d’entre nous peuvent tuer un inconnu sous pression d’une autorité (test de Milgram), qu’il faut au moins toucher vingt fois le consommateur potentiel pour qu’il se souvienne de nous, ils m’ont posé les questions qui font mal, ils m’ont appris plein de jargon : BtoB, SWOT, 7P, 5P, BtoC… Merci à eux !
Avez-vous des anecdotes de promo à partager ? (Associations étudiantes…)
Hors côté académique, ce fut une merveilleuse école de la vie, je me suis fait des amis pour toujours, avec qui nous avons très très très… souvent célébré notre scolarité commune. Du premier WEI en 2011 à la remise des diplômes début 2015 nous avions tous une passion commune qui nous forçait à prendre sur nous un bon nombre de matinées pour « ingurgiter » les leçons de nos professeurs ; parfois cette passion nous forçait à venir sans avoir fermé l’œil et à prétendre à une fatigue passagère. Une Bonne partie de notre promotion a fait un double diplôme lors de ses trois ans en suivant assidument les cours du soir…
J’ai plus précisément été marqué au fer rouge par mon année Erasmus à Groningen, ce fut un an hors du temps, c’est une des plus belles et inspirante partie de ma vie. Un an seul, sans roue de secours parentale, dans une résidence de 340 étudiants du monde entier, forge un homme. Ça m’a ouvert les yeux sur une culture internationale, trop souvent mise au second rang en France, j’ai compris que la France n’est qu’un merveilleux pays parmi tant d’autres, que la culture française n’est en rien supérieure au reste du monde, elle est simplement différente.
Qui êtes-vous aujourd’hui ?
Quel est votre situation actuelle ?
Depuis ma sortie d’école, j’ai intégré la société familiale : Baron de Roquette-Buisson pour reprendre les rênes et continuer l’histoire que mon père a commencée en 1989. Aujourd’hui je suis revenu dans mon St Félix Lauragais natale où je suis heureux d’avoir deux champs entre chaque voisin ; fini l’époque ou le voisin de deux étages en dessous venait nous complimenter sur nos activités nocturnes.
Entre deux fabrications de foie gras et de cassoulet, je parcours la France à la recherche d'épiceries fines et autres commerces de bouche pour redorer le blason familial et continuer à défendre les valeurs culinaires de nos anciens. Je porte aussi cet engagement au sein des Alumni avec la création en 2015 de la Tribu Gastronomie, qui a pour but de fédérer les acteurs gastronomes pour les mettre en lumière auprès de notre réseau de TBS.
Pourquoi avoir choisi ce métier, ce projet ?
Mon père ayant pris un raccourci de la vie en 2008, ma mère a mis sa carrière artistique de côté pour reprendre la conserverie et tenir le cap, le temps que mon frère et moi finissions nos études.
Je ne m’étais pas initialement tourné vers la reprise de l’activité familiale ; jusqu’en terminale, je voulais être ingénieur du son pour assister à tous les concerts que je voulais. C’est aux Pays-Bas, que je me suis rendu compte de l’importance du bien manger et du rayonnement de la gastronomie française et mon acceptation en troisième année à l’incubateur a confirmé ma volonté de reprendre le flambeau familial.
Ce projet de reprise, correspond pleinement à mes valeurs et me permet d’avoir une indépendance phycologique et philosophique, que je n’aurai pas eu avec une hiérarchie. Les heures passées sans compter valent le coup ! Rien que de penser à l’idée de travailler pour un grand groupe, me donne la chair de poule ! Ça me fait penser à la fable du : « Loup et du chien » de la Fontaine ; une bonne gamelle remplie tous les soirs ne vaut pas la liberté.
Qu’est-ce vos études vous ont apporté dans cette réalisation personnelle et /ou professionnelle ?
Mes études m’ont principalement apporté un état d’esprit et une vision ; voir tous les outils mis en place par les grands groupes pour optimiser leurs scores financiers et leurs techniques marketing-commerciales mises en place pour biaiser notre discernement de consommateur averti. J’ai bien aimé le fait que ça nous a été présenté sous un angle neutre, sans prosélytisme d’un côté ou de l’autre.
J’ai rencontré une multitude de personnes qui m’ont fait grandir, qui ont forgé mon discernement, ma patience, ma volonté et mon audace. Je ne serai pas la personne que je suis aujourd’hui sans avoir contracté un prêt étudiant et passé trois années inoubliables en compagnie de personnes intéressantes et riches en expériences.
Quels conseils aux alumni de TBS, étudiants ou diplômés ?
Mon premier conseil pour les étudiants est de pleinement vivre sa vie étudiante, de faire des rencontres, d’écouter ce qu’ont nos professeurs à nos enseigner et d’utiliser au mieux cet investissement qui est un tremplin pour votre vie future. Ces quelques temps passent à toute vitesse et détermineront une bonne partie de votre avenir. Réussissez vos examens sans oublier de faire les « cours du soir » pour rencontrer de solides partenaires et amis d’avenir.
Pour les Alumni diplômés, mon conseil est de venir faire vivre notre association qui est une des plus belles plus-values de notre diplôme. Venez rencontrer des personnes bienveillantes, à l’écoute et toujours de bons conseils, venez faire vivre la Tribu Gastronomie (par exemple) pour découvrir et faire rayonner les saveurs qui ne laissent jamais nos papilles indifférentes ; un grand sage disait : « Ce n’est pas parce qu’on est diplômés que l’école est finie ».
Je remercie ceux qui ont eu le cran de lire ce texte jusqu’ici.
Savoureusement,
James DE ROQUETTE-BUISSON
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