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Sarah Boyeldieu (TBS 2012) ouvrira son atelier de céramique en juillet à Bordeaux

14 juin 2019 Diplômés

Interview :

  • Tout d’abord, peux-tu te présenter en quelques mots :

Sarah, 30 ans, reconvertie. Diplômée TBS, j’étais directrice de clientèle dans une grande agence de publicité parisienne il y a encore 1 an. Et aujourd’hui m'apprête à passer mon CAP de céramiste !

 

  • Pourrais-tu nous parler de ton parcours a TBS ?

Je dirais que je suis un “pure produit” TBS. Juste après mon bac en 2009, Je suis entrée au programme Bachelor. J’ai effectué ma deuxième année à Hong Kong. J’ai ensuite intégré le master grande école. En 2012 fraîchement diplômé je suis embauchée en agence de publicité directement à la fin de mon stage de fin d’étude.

 

  • Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans ce projet ?

Après plus de 8 années passées dans les grandes agences parisiennes je souffrais beaucoup de l'intangibilité de mon travail et de l’écart évident entre celui-ci et mes valeurs. J’ai souhaité revenir au concret, redonner du sens et entendre l’enfant créative que j’étais, qui rêvait de devenir styliste/décoratrice, c’est tout naturellement donc que j’ai choisi de me reconvertir en Céramiste.

 

Le projet

  • Peux-tu nous présenter ton projet ?

Sarah Boyeldieu, céramiste ! Voilà le projet pour l’instant. J’avance étape par étape, la reconversion prend du temps. Mon souhait est de créer et commercialiser des céramiques d’inspiration ancestrale pour des usages actuels. Elles seront entièrement faites à la main dans mon atelier à Bordeaux.

 

  • Quand et comment est né ce projet ?

Ce projet est né il y a presque 2 ans quand j’ai commencé mon processus de reconversion. Pour moi, il est grand temps de consommer moins mais mieux, d’investir dans des biens durables, locaux, et personnalisés. Je voulais pouvoir apporter ma pierre à l’édifice. La céramique s’est vite imposée, comme une matière qui ouvrait des possibilités indénombrables. Le métier de potier est un métier ancestral et indispensable depuis que l’Homme s’est sédentarisé, que ce soit pour la conservation des aliments et/ou pour la décoration. La terre porte la trace de la main de celui ou celle qui la manipule pour en faire des pots ou des sculptures. Je souhaite moi aussi laisser ma trace et répondre à ces besoins primaires.

 

  • Quelle est la valeur ajoutée de ton projet ?

Des biens créer et fabriquer localement, à partir de terres voisines, dans le respect du travail de l’artisan. Et cela au cœur de la ville, au plus proche des consommateurs. J’aimerais que tout le monde reprenne conscience de la valeur des choses, du temps qu’il faut pour les faire et du savoir-faire qu’il faut acquérir pour maîtriser les processus de production. Je vais aussi donner des cours pour que chacun puisse reprendre conscience du pouvoir qu’il a dans les mains.

 

  • Quelle est l’actualité de ce projet ?

Mon futur atelier ouvrira à Bordeaux en Juillet (nouvelle toutes fraîche), en premier lieu au sein de la Pépinière de Bordeaux Ste Croix, afin de développer mon activité dans les meilleures conditions. Ayant un double challenge, celui de femme artisan et de femme entrepreneur, c’était important pour moi d’être accompagnée pour le relever. Maintenant il faut investir l’espace, j’ai déjà mes outils et mes idées et pour m’aider je vais lancer une campagne de crowdfunding en septembre avec Kiss Kiss Bank Bank pour finaliser mon installation et j’espère que la première collection sortira avant la fin de l’année 2019. Sacré programme.

 

  • Et son avenir ?

Dans mon rêve, il y a un grand atelier et plusieurs personnes qui y travaillent. Je crois que j’aimerais aussi pouvoir créer des emplois et faire vivre une petite entreprise. Pour cela, je sais qu’il y a du chemin à parcourir : tout d’abord finaliser & présenter les collections (encore prototypes à ce stade) au public et voir comment elles sont reçues. Puis il faudra trouver des revendeurs et créer mon e-shop. En parallèle, il y aura un enjeu de notoriété, réussir à me faire connaître et faire passer les bons messages pour que les gens choisissent mes produits. L’artisan d’aujourd’hui a les mêmes enjeux qu’une entreprise classique si ce n’est qu’il doit tout faire seul.

 

 

Découvrez tout son travail sur le compte instagram: sarah.boyeldieu

Contact: s.boyeldieu@gmail.com

 

 




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