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Nos Parcours Incroyables : Emmanuel ANTON (TBS 2011)
Fondateur du groupe Neo leader européen du conseil en développement technologique
Soyez actifs, soyez curieux, … soyez ouverts et soyez prêts à tendre la main le premier
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Pourquoi avez-vous choisi Toulouse, et TBS, pour suivre vos études ?
J'ai suivi les conseils d'un de mes profs de fac (aussi incroyable que cela puisse paraître) et le parcours d'un ami, également de la fac, qui avait rejoint TBS en admission parallèle un an avant moi. Il était satisfait de l'enseignement mais surtout des portes que le diplôme ouvrait. Je n'ai pas fait le tour des écoles comme les étudiants de prépa, je vivais à Toulouse, je n'ai présenté que Toulouse.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours étudiant à TBS ?
En rejoignant TBS, je savais que je voulais faire de la finance car c'était un des domaines dans lesquels l'école avait bonne réputation et qui m'avait toujours intéressé. J'ai été surpris par la qualité de certains professeurs, c'était une des premières fois de ma vie que j'allais en cours avec autant d'entrain. En revanche, j'étais là pour bosser et bosser uniquement, je ne me suis jamais impliqué dans aucune asso, listes, etc. Ensuite mon parcours est assez classique, première année de master à Toulouse, césure à Paris et à Londres et dernier semestre à Barcelone (sans avoir trop le choix, courtoisie de l'administration cette année-là)
Avez-vous des anecdotes de promo à partager ? (Associations étudiantes, projets, professeurs…)
Je n'ai qu'un nom qui me vient en tête : Nicolas Nalpas. Un professeur hors du commun qui voulait que ses étudiants soient reconnus pour leur technicité et nous en donnait les moyens avec des cours et des intervenants de haut vol. Grâce à lui, j'ai pu assister aux meilleurs cours de ma vie, il m'a toujours poussé à croire en moi-même (à l'époque j'étais complexé par mon background littéraire) et il est par la suite devenu non seulement un mentor mais aussi un ami.
Qui êtes-vous aujourd’hui ?
Dans quelle optique êtes-vous entré(e)s dans la vie active après le diplôme ? Quelles étaient vos motivations ?
Clairement, gagner de l'argent, faire ma place à Londres et gravir les échelons.
Quelle est votre situation actuelle ?
Très différente de celle que j’imaginais : je vis à Barcelone, je suis co-fondateur du Groupe Neo qui développe et exploite la plateforme www.getneo.com. Neo est l’une des premières startup financières (Fintech) régulées en Europe aussi bien pour les activités de marché que pour les activités de paiements. Pour faire simple, c’est une néo-banque qui permet aux entreprises de gérer leur trésorerie à l’international (change, couverture, encaissement, paiement, placement, cash-pooling) depuis une seule plateforme totalement intégrée, en offrant des comptes multi-devises et un accès au marché des changes à des conditions ultra compétitives.
Pourquoi avoir choisi ce métier, ce projet ?
Je suis venu au FX (ou change de devise) petit à petit: j'ai commencé en mission chez BNP Paribas à Londres quand j'étais consultant, puis j'ai été recruté par une start-up espagnole qui voulait concurrencer les banques dans ce domaine. C'est là que j'ai pu me rendre compte que les banques, dont c’était historiquement le métier, sont dépassées à beaucoup de niveaux (technologique, compétitivité, réactivité, qualité de service, etc.). Coté start-up, il existe beaucoup d'acteurs dans le domaine du FX (et des solutions de gestion en général) mais ils n’attaquent qu’un bout de la chaîne de valeur. J'ai eu le sentiment que l'on pouvait faire encore mieux que les quelques projets Fintech B2B qui existaient déjà, je voyais des besoins des clients qui n'étaient pas adressés, des process pas efficients du tout et surtout la nécessité de se conformer aux régulations en vigueur (MIFID II entre autre), ce que ne font pas la plupart des Fintechs existantes.
L'entreprenariat s'est un peu imposé à moi: c'est bien d'avoir des idées, tout le monde en a, le vrai challenge c'est de les mettre en pratique.
A partir de quel moment avez-vous su que cette voie était faite pour vous ?
Une fois qu'on a goûté au monde des start-up, je pense qu'il est difficile de revenir en arrière, pour la liberté qu'il procure, le coté touche à tout (pour le meilleur et pour le pire parfois) et surtout la sensation de voir ce que l'on a pensé, conçu, se matérialiser. Néanmoins, je conseille toujours aux jeunes diplômés qui hésitent entre une banque et une start-up, de commencer par la banque, pour savoir comment c'est, voir de l'intérieur comment fonctionne une grosse machine et pouvoir ensuite comparer en rejoignant une startup. Je pense que faire le chemin inverse est beaucoup plus difficile.
Comment êtes-vous arrivé(e)s où vous en êtes aujourd’hui dans votre carrière professionnelle ? (Les grandes étapes à prendre en compte)
Par des rencontres, des contacts. Mon premier stage de césure s'est très bien passé, du coup ma maîtresse de stage m'a recommandé pour mon stage à Londres auprès d'un ami à elle. Durant ce stage j'ai rencontré des gens avec qui j'ai gardé contact et une de ces personnes a fait passer mon CV chez Greyspark Partners, la boîte qui m'a offert mon premier CDI à Londres. Ensuite le réseau des anciens m'a permis de rencontrer le fondateur d'une start-up basée à Barcelone et qui m'a recruté en 2014 et dans cette start-up, j'ai rencontré mon associé actuel qui était à l'époque mon boss. Au moment de monter le projet Neo, je me suis naturellement entouré de gens avec qui j’avais travaillé par le passé.
Que vous ont apporté vos études dans cette réalisation personnelle et/ou professionnelle ?
Tout d'abord des bases solides en finance même si en me spécialisant dans le FX, j'ai dû rouvrir des bouquins et apprendre sur le tas. Ensuite le diplôme ouvre des portes, surtout dans des pays comme la France où l'on se focalise encore beaucoup sur l'école (à l'inverse du UK où ce sont davantage vos expériences qui comptent) Et enfin, un réseau, que ce soit de professeurs ou de Diplômés à qui j'ai pu demander conseil tout au long de ma carrière.
Où vous voyez-vous dans dix ans ?
Au soleil (je vis à Barcelone, je n’ai plus à me soucier de ça), à investir dans des start-up, conseiller de jeunes investisseurs et faciliter des deals.
Comment vous positionnez-vous dans le réseau des alumni ?
Comment le réseau alumni a-t-il été un appui pour vous ?
Le réseau a été un appui parce que j’ai fait ce qu’il fallait pour qu’il le soit. Je me suis impliqué pour animer le réseau de Londres dès mon arrivée en 2012 et cela m'a permis de rencontrer les personnes exceptionnelles qui l’animent et en particulier Cathy Halupniczak, qui connait le réseau mieux que personne et à toujours su m’orienter vers les bonnes personnes. J’ai trouvé du travail à Londres grâce à mon propre réseau, à Barcelone grâce au réseau de TBS et j'ai permis à des diplômés de trouver un emploi grâce à l'un et l'autre, c’est comme ça que ça marche. En tant que chef de Chapter, je relaye également les offres que les Alumni me communiquent et je fais passer les CV, en off, quand quelqu’un est en recherche.
Comment recommanderiez-vous son utilisation ?
Ne pas attendre d’avoir besoin du réseau pour s’impliquer. Allez aux events, faites-vous des connaissances, vous n’aurez pas des affinités avec tout le monde mais vous côtoierez des gens avec qui vous avez sans doute plus en commun qu’une école. Grâce au Chapter Londres, on a bien sûr créé des opportunités professionnelles mais on a aussi vu des amitiés se nouer et même des couples se former. C’est aussi ça l’esprit TBS !
Quels conseils donneriez-vous aux Alumni de TBS, étudiants ou diplômés ?
Soyez actifs, soyez curieux, venez aux évents (et pas à un seul, cela prend du temps de nouer des liens), soyez ouvert et soyez prêts à tendre la main le premier, c’est souvent comme ça que ça fonctionne.
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