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08 août 2023

Chez Chausson Matériaux, la sobriété appliquée aux processus logistiques

Publié par Jean-Louis CAZES (TBS Education 1983) | N° 105 - Entreprises et sobriété

Chez Chausson Matériaux, la sobriété appliquée aux processus logistiques

Philippe Chausson [TBS Edcuation 1975]

Directeur général Chausson Matériaux

Évoluant dans la distribution des matériaux de construction pour les professionnels, la société CHAUSSON MATERIAUX, entreprise Toulousaine, est dirigée par Philippe (TBS 75) et son frère Pierre -Georges. Entreprise familiale créée au début du siècle dernier, elle a considérablement évolué pour devenir un acteur majeur de son secteur avec près de 6000 collaborateurs rattachés à près de 500 points de vente sur le territoire français pour un chiffre d'affaires dépassant les 1500 M€.Il nous a donc paru opportun d’interroger Philippe CHAUSSON sur le thème de la sobriété énergétique.

Dans un premier temps, quels sont les secteurs de l’entreprise qui t’ont paru directement concernés par la problématique de la sobriété énergétique ?

 

Notre métier consiste à vendre des matériaux de construction à des professionnels du bâtiment mais aussi, et surtout, à les livrer sur leur chantier. Par conséquent, nous avons une importante flotte d’environ 1000 camions dont la consommation en carburant est loin d’être négligeable.

Des chariots électriques qui ont peu à peu remplacé ceux à moteur thermique

 

 

Après avoir actionné tous les leviers techniques pour réduire la consommation des camions, nous avons choisi d’intervenir sur les conducteurs en mettant en place des stages d’éco-conduite cherchant à optimiser la consommation des véhicules.

Puis, nous avons décidé de mettre en place un logiciel d’accompagnement à la conduite qui permet de vérifier un certain nombre de paramètres qualifiant la performance du chauffeur et donnant droit à une prime de « bonne conduite » ou plutôt de conduite économe.

 

Y a-t-il d’autres matériels sur lesquels on peut améliorer l’économie d’énergie?


Les produits que nous commercialisons sont en général lourds et volumineux. Il faut donc les manipuler avec des chariots élévateurs (en moyenne 3 par agence). Nous avons opté pour des chariots électriques qui ont peu à peu remplacé ceux à moteur thermique. La quasi-totalité de notre parc ce chariots élévateurs est composé de chariots électriques. L’économie est notable et plus de confort au rendez-vous !

 

La maîtrise de la chaîne logistique semble être une de tes principales préoccupations ?

 

En effet, la nature même des produits que nous commercialisons et que nous mettons à disposition de nos clients professionnels exige une très grande attention sur les processus logistiques. Pour faire simple, l’idée est de limiter voire supprimer la rupture de charge. 

Nous avons donc décidé de créer des usines de fabrication susceptibles de livrer directement sur les chantiers de nos clients. Cette exigence a bien sûr influencé le choix de l’implantation de nos usines de fabrication de divers matériaux (parpaings isolants, charpentes...).

Peu à peu notre savoir-faire a évolué notamment dans la recherche de l’optimisation des flux. L’attention de nos bureaux d’études est aussi mobilisée pour performer dans ce domaine.

 

 

 

Quid de l’augmentation des charges et en particulier de la facture d’électricité ?

 

Elle est bien sûr considérable, entre 2022 et 2023, les contrats négociés font grimper notre facture d’électricité de 3 à 13 millions d’euros !

Nous sommes en train de prévoir la mise en place sur les parkings de nos agences d’ombrières photovoltaïques pour récupérer de l’énergie renouvelable et nous mettre en conformité avec la nouvelle législation (parking à partir de 1500 m2).

La rapidité avec laquelle évolue ce marché de l’énergie nous oblige à une très grande vigilance.

 

Peux-tu évoquer la REP (Responsabilité Élargie des Producteurs)?

 

Pour faire simple, dans le cadre de cette démarche, c’est celui qui fabrique, qui distribue un produit ou qui importe un produit qui doit prendre en charge sa fin de vie.

 

Nous sommes directement concernés par ce dispositif car la nature des matériaux que nous produisons, commercialisons et mettons à disposition de nos clients professionnels correspond à ce dispositif.

 

Nous sommes en train de prévoir la mise en place sur les parkings de nos agences d’ombrières photovoltaïques pour récupérer de l’énergie renouvelable.

 

 

En fait, ce type de démarche s’inscrit dans ce que l’on appelle couramment le principe pollueur-payeur ?

 

C’est, exactement, l’application au secteur du bâtiment de la règle du « Pollueur-Payeur ». Oui, c’est un domaine dans lequel les choses bougent beaucoup et vite.

 

Incontestablement, ces démarches pour l’accompagnement du traitement des déchets font partie de notre contribution à la recherche d’une nouvelle sobriété énergétique.

 

Merci à Philippe CHAUSSON pour la patience qu’il a su me témoigner et qui m’encourage à continuer mon apprentissage du journalisme.

 

 

 

Propos recueillis par Jean-Louis CAZES (TBS Education 1983)

Auteur

Jean-Louis CAZES (TBS Education 1983)

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